Un antagoniste, c'est créer des obstacles ?
« Ton histoire a besoin d’un antagoniste pour créer des obstacles au héros. » Non.
On a tous déjà entendu ce conseil : « Ton histoire a besoin d’un antagoniste pour créer des obstacles au héros. » Mais… si je vous disais que cette vision est non seulement réductrice, mais qu’elle vous empêche peut-être d’écrire une bonne histoire (et d’écrire un bon héros) ?
Aujourd’hui, on va démonter une idée reçue : non, l’antagoniste ne sert pas juste à créer des problèmes. Il est bien plus que ça. Et comprendre son vrai rôle peut transformer votre roman.
Comprendre l’antagoniste
L’antagoniste n’est pas forcément le méchant de l’histoire. Il n’est pas, non plus, un caillou (plus ou moins gros) dans la chaussure du héros. Un antagoniste bien construit ne sert pas juste à bloquer ce héros.
L’antagoniste entre en conflit avec le but du protagoniste : il s’oppose à ce que veut le héros.
Il peut être
une personne (le rival, l’ennemi, le tyran)
une institution (la société, un gouvernement, une entreprise)
une idéologie ou un système de pensée
une part du héros lui-même (son passé, son identité, ses peurs).
Un personnage qui s’oppose sans motivation propre n’est qu’un obstacle qui tombe à plat
En surface, ça fonctionne.
Le grand méchant qui rêve de conquérir le monde. Le rival jaloux. Le savant qui veut jouer à Dieu. Le monstre par nature. Le traître qui a la fourberie dans le sang.
Vous avez un personnage principal, sur la route duquel vous placez l’antagoniste, et vous obtenez des tensions, du conflit, du suspense. Mais ce n’est pas suffisant.
Quand l’antagoniste n’est qu’un générateur d’obstacles, il en devient prévisible, voire caricatural.
On se fiche qu’il rêve de conquérir le monde, qu’il soit jaloux, qu’il veuille jouer à Dieu… Le lecteur veut savoir pourquoi, il veut connaître son histoire et, surtout, le voir s’opposer au protagoniste.
Antagoniste vs. protagoniste : efficacité, crédibilité, mise en miroir
Un antagoniste efficace ne s’oppose pas au héros qu’en termes de but. Il met en évidence divers éléments et caractéristiques du protagoniste :
Ses émotions
Ses valeurs, ses idéaux
Ses travers.
Ainsi, antagoniste et protagoniste se complètent. L’antagoniste devient une alternative crédible à ce que veut le héros, parfois une tentation, parfois une vérité qui dérange (et ça nourrit le portrait de votre héros puisqu’il apprend quelque chose sur lui ou sur une personne, une institution, une idéologie en laquelle il croyait).
Construire un antagoniste mémorable
Un antagoniste qui fonctionne repose sur trois éléments simples :
Il a des objectifs clairs et justifiables
Il croit être le héros de l’histoire
Il fait évoluer le protagoniste.
Un antagoniste « mauvais pour être mauvais »… mouais. Comme le héros, il nourrit un objectif, un désir, et ce qu’il veut a du sens à ses yeux (même s’il est incompris des autres). Il tient le beau rôle, celui qui répare une injustice, qui protège un idéal, qui veut survivre… En ce sens, il force le changement autour du héros. Il le pousse à des choix, à des actions, à se confronter à ses peurs, à ses contradictions, à ses valeurs.
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Si vous partiez du principe que l’on ne construit pas tout à fait un antagoniste comme l’on construit un protagoniste ?
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