Parfois, l’intrigue d’un roman s’essouffle. Pas de panique, ça ne veut pas dire que votre roman est nul ni que le lecteur va l’arrêter instantanément. Et puis il existe des techniques pour raviver son intérêt et pour maintenir la tension dramatique. Figurent parmi mes préférées : le compte à rebours, faire échouer un plan et mettre en danger un personnage aimé. (Quand le lecteur croit à l’abri son personnage préféré… et non !)
Bien utilisées, ces techniques ne sont pas les clichés que l’on croit. Au contraire, elles intensifient les enjeux narratifs et émotionnels… tout en accélérant le rythme du roman.
Le compte à rebours ou comment injecter de l’urgence
Rien ne pousse plus un personnage à agir qu’une échéance. À agir ou réagir, et l’on sait, vous comme moi, qu’une réaction précipitée peut tout chambouler.
Qu’il s’agisse d’une bombe sur le point d’exploser, d’un départ annoncé, d’un procès imminent, le compte à rebours introduit une course contre le facteur temps. Il transforme une situation statique en terrain instable, où chaque minute compte.
Le compte à rebours à un intérêt double : il crée de la tension immédiate et structure naturellement l’intrigue en imposant une progression dans un environnement clair. Par ailleurs, il pousse les personnages à sortir de leur zone de confort et, par extension, contribue à leur évolution.
L’évolution des personnages est un sujet qui me passionne, mais qui vous terrifie, bien souvent. Alors, j’ai créé un modèle de fiche-personnage idéale. Grâce à lui, vous imaginerez un personnage crédible, dont l’évolution contribue à l’intrigue… et vice-versa ! Tout est dans Pow’her.
Faire échouer un plan pour briser les attentes du lecteur
Les protagonistes qui élaborent des plans pour résoudre leur problème, c’est dans l’ordre des choses. Mais que se passe-t-il si le plan échoue ? C’est là que l’histoire prend un tournant inattendu. En faisant voler en éclats une stratégie soigneusement construite, vous rappelez au lecteur que rien n’est acquis.
L’échec d’un plan oblige les personnages à improviser et peut dévoiler des facettes inédites de leur personnalité. Il introduit aussi un déséquilibre dans le rapport de force : un personnage sûr de lui se met à douter, un antagoniste prend le dessus, des conflits internes naissent et modifient les liens entre les personnages…
Les personnages en ressortent plus humains et contribuent ainsi à une intrigue encore plus crédible.
Créer une urgence émotionnelle en mettant en danger un personnage aimé
Si vous souhaitez confronter le lecteur à à ses propres émotions, rien n’est plus efficace que de mettre en péril un personnage auquel il est attaché. Ce danger peut être physique (maladie, attaque, enlèvement), psychologique (chantage, manipulation) ou relationnel (trahison, isolement).
Ce procédé fait appel à l’empathie du lecteur. Il génère une peur immédiate, autant chez le lecteur que chez les personnages, puisqu’ils agiront avec urgence et intensité. (Parfois exagération.) Il peut surtout devenir un moteur de transformation : un héros passif devient actif, un conflit en latence éclate, une révélation fait son entrée et bouscule ce que croyaient savoir les personnages…
Combiner les trois techniques pour un impact maximal ?
Vous pouvez utiliser ces trois techniques séparément ou les combiner pour les rendre redoutables. Imaginez une mission sauvetage pour extraire un proche d’une situation tendue échoue… alors que le temps est compté… et que ce proche risque la mort. Vous tenez là de quoi faire s’envoler l’intensité dramatique, quelque chose d’impossible à lâcher.
Dans l’art de raconter, la tension est une clef essentielle. Ces techniques, bien dosées, permettent, non seulement, de relancer une intrigue fatiguée, mais, surtout, de retenir le lecteur jusqu’à la dernière page.
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