Écrire prend du temps, de l’énergie. C’est une activité qui sème des doutes, qui n’est ni lucrative ni considérée ; au mieux, un loisir et, au pire, un investissement épuisant.
Ça, c’est quand on voit le verre à moitié vide.
Et, bon sang, il est facile de vouloir laisser tomber quand on crée !
Surtout à l’heure des réseaux sociaux et de la course aux likes
Il est facile de perdre de vue ce pourquoi nous créons :
Inventer des univers incroyables
Dénoncer des injustices
Développer des idées
Écrire des personnages hauts en couleur
Proposer des réflexions
Juste créer.
On n’écrit pas, à la base, pour être propulsé en tête des ventes (ou, alors, c’est qu’on a bien mal choisi son métier). On n’écrit même pas pour en faire un métier. Enfin, la plupart du temps, c’est l’écriture qui nous tombe dessus.
On essaye, pour voir.
J’ai posé mes premiers mots à l’âge de huit ans (et c’était déjà de l’imaginaire, vrai de vrai). J’ai longtemps entretenu ma passion pour l’écriture, le soir après les devoirs et le weekend. En toutes circonstances. Et je ne le savais pas, à l’époque, mais c’était déjà le début des problèmes.
Écrire envers et contre tout
Je me suis formée à l’écriture toute seule. Pas d’internet. Pas de magazines. Pas de concours d’écriture. J’avais mes copies doubles et mon stylo-plume, et assez d’imagination pour commencer avec une saga de science-fiction en sept tomes. (Cette passion du worldbuilding, que voulez-vous.)
L’écriture m’a toujours suivie. Lycée, première dépression, tentative de suicide, premier déménagement, second déménagement, première publication (avec l’inauguration de la collection gothique aux éditions du Petit caveau). Deux dépressions et un burn-out plus tard, j’écris toujours… mais autrement.
Du temps pour soi n’est pas du temps perdu.
Écrire, ce n’est pas être à fond tout le temps. Ça, je l’ai compris à mes dépens. Mais j’ai 36 ans, et il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Alors, j’ai mis en place 3 habitudes pour renouveler mon écriture
Oui, il y a de l’écriture. Autrement. Parce que ⬇
« Si tu écris seulement quand tu as la certitude de briller, tu n’écriras jamais. » – Tracy Durnell
Il faut en finir avec la pression autour de la créativité. Créer pour des likes, se dire « À quoi bon ? » à cause d’une photo qui n’a pas percé, recommencer en se jurant de faire mieux… De faire mieux quoi ? Les petits cœurs que l’on récolte ne sont pas le reflet de ce que nous créons.
Il est, de toute façon, difficile de rivaliser avec une société qui prône le capitalisme à coups de placements de produits.
Quand j’ouvre Instagram, le premier contenu qui apparaît… c’est une pub. Une pub qui me rappelle à quel point, moi, petite créatrice, je ne peux pas faire sans les réseaux sociaux. Je ferme donc l’appli et je démoralise un peu, car il est vrai que mon dernier carrousel n’a récolté que 11 likes à tout péter.
Puis j’y retourne, bordel de merde
J’écris, je dessine, je peins, je brode, je cuisine, je vlogue, je jardine, je dégaine l’appareil photo… Tout est bon pour continuer à apprendre, autant de mes erreurs que de mes expérimentations. Je suis très autodidacte (y compris quand il s’agit de monter un meuble) et j’adore ça !
Je ne veux pas m’arrêter, encore moins pour des réseaux sociaux qui me font comprendre, à leur manière, que je ne fais pas le poids. Je filoute pour me remettre en selle, j’oublie l’importance que j’ai pu placer dans les réseaux sociaux et j’investis dans le reste, comme le présent blog.
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